La mérule pleureuse, de son nom scientifique Serpula lacrymans, est un champignon responsable de la détérioration des structures en bois. Cette moisissure prolifère dans des endroits humides ou mal ventilés, notamment les greniers et les sous-sols. Il est important de s’en débarrasser pour éviter les gros dégâts. Découvrez alors comment reconnaître la mérule pleureuse, les causes de son apparition et les moyens d’en venir à bout. 

Comment se manifeste la mérule pleureuse ?

La mérule pleureuse est un champignon qui va se développer au fil du temps. De ce fait, une détection en début de croissance est importante pour pouvoir sauver la construction. Pour identifier la mérule pleureuse, vous devez vous intéresser à différents aspects : le visuel, l’odeur et la structure.

Voici alors les principaux éléments à surveiller de près :

  • Des taches humides en forme de « nuages » : des marques de couleur blanche, grise ou marron similaires à des filaments nuageux apparaissent au niveau des zones affectées. La mérule pleureuse a tendance à coloniser les plafonds, les murs et diverses structures en bois en contact avec l’humidité. Ces taches sont dues au mycélium, la partie végétative du champignon qui se développe le plus pendant la phase de colonisation et de développement.
  • Une odeur de moisissure : une maison infestée va sentir le moisi et le champignon. Il convient de souligner que la présence d’une VMC peut camoufler cette odeur. Dans ce cas, il faut bien « renifler » dans tous les recoins de la maison pour être sûr de ne rien manquer ;
  • Un aspect gonflé : lorsque ce champignon attaque le bois, ce dernier devient gonflé et difforme. Cette apparence peut s’étendre sur plusieurs centimètres.

Quelles sont les causes de l’apparition de la mérule pleureuse ?

L’humidité est l’une des raisons les plus courantes. Un endroit humide et manquant d’air offre des conditions favorables pour le développement de ce champignon lignivore. La mérule pleureuse va proliférer naturellement dans cette situation. Il existe également d’autres facteurs qui favorisent cette apparition.

Prenons l’exemple d’un nouveau bâtiment que les locataires peuvent contaminer avec des éléments entrés en contact avec le champignon. Des mobiliers en bois infectés, des chaussures, des accessoires, des vêtements et même un animal domestique peuvent en être porteurs.

Il faut également mentionner les causes suivantes :

  • Manque de luminosité ;
  • Humidité importante à proximité d’une structure en bois ;
  • Aération insuffisante des lieux ;
  • Température comprise entre 5 °C à 26 °C.

Comment traiter une zone affectée par le champignon lignivore ?

La démolition constitue la solution ultime quand les dégâts sont très importants. Fort heureusement, il existe des solutions pour éviter cette mesure extrême. L’une consiste à procéder à l’ensachage pour tuer la mérule pleureuse. Un professionnel va étanchéifier et ainsi sécher les zones infestées grâce à une bâche. Il poursuit l’opération par le chauffage de l’air jusqu’à 50°C pendant près de 16 heures.

Il y a aussi le traitement par fongicide qui s’avère très efficace, à condition d’identifier avec exactitude les surfaces à problème. L’inconvénient de cette technique réside dans le caractère toxique des produits utilisés. Non seulement ils sont mauvais pour l’environnement, mais également pour la santé humaine. De multiples et rigoureuses précautions s’imposent alors.

Attention à éviter l’application d’eau de javel sur le champignon, même si certains recommandent ce geste. En effet, ce produit va intensifier l’infestation. Aussi, il est déconseillé de brûler la mérule pleureuse au chalumeau. Il s’agit d’une fausse bonne idée dont les résultats ne sont pas garantis.

La mérule pleureuse : le soutien financier proposé dans le cadre d’un programme d’intervention résidentielle

Le gouvernement québécois attribue un soutien financier aux propriétaires de logements touchés par une infestation par la mérule pleureuse. Ce projet lancé par la Société d’habitation du Québec (SHQ) en 2018 a pour objectif de réduire les dépenses relatives aux travaux de réhabilitation. Aussi, il contribue à offrir un environnement sain et sûr pour les habitants.

Le projet concerne les propriétaires de bâtiments localisés dans les zones infestées. Il peut s’agir de maisons unifamiliales ou de bâtisses en rangée. Il faut savoir que l’octroi du soutien financier va prendre fin le 31 mars 2024.